Le blog de Francis PERNOIS

Commémoration du 8 mai

Il y a 62 ans l’Allemagne hitlérienne capitulait. Le 8 mai 1945 à minuit l’horrible guerre qui ravageait l’Europe depuis 6 ans prenait fin. La liberté triomphait d’une idéologie nourrie de haine et de terreur.

A l’occasion des cérémonies du 8 mai, la section locale des Anciens combattants ANACR et la municipalité avaient invité la population à se recueillir devant le monument aux morts.

Comme tous les ans j'étais présent avec mes collègues élus Golnar BAGHERI et Roger PETERS, aux côtés des élus locaux dont Didier MIGAUD, député, à cette cérémonie du souvenir et de la mémoire qui a bénéficié de la présence de nombreux Seyssinettois.

Ségoléne ROYAL en tête à Seyssinet-Pariset

Les seyssinettois comme les Français ont été très nombreux à voter pour le 1er et 2ème tour des présidentielles : 87,5% au 1er tour, 86,6% au 2ème tour. Je me félicite du regain démocratique que traduit cette participation, de la confiance dans le débat, l'échange des idées et le mandat des élus.

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Les Français ont fait leur choix, la victoire de M. SARKOZY est nette, le résultat du scrutin doit être respecté. Ségolène ROYAL a conduit, dans des conditions difficiles, une campagne courageuse, novatrice qui a incontestablement tracé un nouveau chemin pour la gauche et les forces de progrès.

Je me félicite du net recul de l'extrême droite (dans notre commune, plus de 11 points par rapport à 2002), même s'il faut relativiser cette évolution compte tenu de la radicalisation à droite du discours de Nicolas Sarkozy tout au long de la campagne.

Je me félicite également que Seyssinet-Pariset ait voté Ségolène ROYAL qui l'emporte dans 6 bureaux sur 10 avec plus de 67% au Vauban.

Le moment est venu de préparer les élections législatives : je participerai à la campagne de Didier MIGAUD, candidat à sa succession dans notre circonscription à qui j'accorde d'ores et déjà toute ma confiance. J'apprécie comme les seyssinettois le travail réalisé par Didier sur notre territoire, sa disponibilité, son écoute. J'apporterai également un soutien particulier à Geneviéve FIORASO, candidate du Parti socialiste dans la 1ére circonscrition où elle affrontera M. Carignon : la candidature de Geneviéve, et son succés que j'appelle de mes voeux, sera celle de l'honneur républicain, de la moralité en politique,

Pour autant les élections ne s'achéveront pas le 17 juin avec le 2ème tour des législatives. S'annonceront alors les échéances cantonales et municipales (en principe en mars 2008 ?) : ce sera alors le moment du projet pour notre territoire local. Je souhaite qu’il soit un projet élaboré avec les seyssinettoises et les seyssinettois, un projet autour du développement durable, un projet bâti sur la solidarité, l'égalité et la fraternité.

J’appelle d'ores et déjà toutes celles et ceux attachés à la démocratie locale, au progrès social, à une action locale déterminée et tournée vers l'avenir à se mobiliser pour gagner ces prochaines élections. Certes, avec les présidentielles, nous accusons une déception certaine, certes des questions fondamentales sont aujourd'hui posées à la gauche et à son avenir : mais, c'est aussi dans les pratiques et les initiatives locales que seront expérimentées les voies du renouveau de l'action politique que Ségoléne ROYAL a su insuffler au cours de sa campagne. Par leur vote, les citoyens seyssinettois ont montré leur adhésion et leur disponibilité. En ce qui me concerne, je suis tout particuliérement attaché à donner ce nouveau souffle à la vie locale et totalement disponible pour en débattre avec tous ceux qui le souhaitent.

Un 1er mai entre deux tours

Comment les élections présidentielles qui mobilisent tant de citoyens dans les meetings et devant leur poste de télévision auraient-elles pu être absentes de ce 1er mai 2007 ? Une participation importante, un fort sentiment d'unité traduisaient tout à la fois les attentes et les craintes du mouvement social.

Voilà quelques défilés du 1er mai auxquels je participe. Jusqu'à mon arrivée à Seyssinet-Pariset en 1984, je partageais le défilé parisien. Depuis, je suis toujours présent à 10 heures devant la gare de Grenoble ... à deux exceptions prés : il y a une dizaine d'années, j'ai accompagné Didier MIGAUD à La Mure pour une manifestation impressionnante avec des participants au visage déterminé (fermeture des houilléres, de la maternité, menaces sur l'hôpital !); en 2002, pour un défilé historique contre la présence du représentant de l'extrême droite au 2ème tour de la présidentielle, en voyage dans le nord de la France, j'avais manifesté à Arras (chef lieu du Pas de Calais).

Les manifestations sont un lieu de rencontres, d'échanges, de fête également où se forgent les solidarités. C'est pour moi un moment d'émotion :

• en 1884, les travailleurs américains faisaient du 1er mai une journée de revendications pour la journée de 8 heures !
• en 1891, à Fourmies (Nord), lors de la première célébration française et internationale de la journée d'action du 1er mai, la troupe tire sur les grévistes pacifiques; bilan : 9 morts (un homme de 30 ans et huit adolescents de 13 à 20 ans - 4 garçons et 4 filles-) et 33 blessés.

En 2007, il n'était malheureusement pas tout à fait inutile de rappeler ces quelques faits qui n'appartiennent pas qu'à l 'histoire.

« Entre ciel et terre » avec Laurence PERAIN et Odile SALON

                                                 Laurence PERAIN a ouvert son atelier au 34 bis rue Nicolas Chorier à Grenoble. Le 20 avril, elle présentait ses toiles dans une exposition « Entre terre et ciel » qui illustre bien son projet artistique autour du bonheur. Avec « un regard particulier qui se pose sur la transformation des matières », l’artiste nous transmet à travers ses œuvres à partir d’éléments naturels de l’authenticité, de la tendresse, en un mot son message : « Le bonheur de l’esprit est un état de paix dans lequel il n’y a ni dépendance, ni bouleversement, ni violence ». (consulter son site www.laurence-perain.fr)

Une autre seyssinettoise, Odile SALON , une amie, partageait cette exposition. Odile part à la recherche de matériaux naturels : pierres, mousse, racines pour offrir des créations tels les mandalas qui invitent à la nature, à son respect, à son harmonie. Un travail de recherche, un travail de composition certes, mais aussi un rapport de sensibilité à la nature doublé d’une imagination créative, l’expression d’une simplicité dans la démarche, le choix du matériau, la sobriété de la composition.

Une fin d’après-midi bercée de douceur et d’amitié, un vrai bonheur. Merci à Laurence et à Odile.

Jean-Pierre CHEVENEMENT à Giéres

A la fin des années 70, j’avais découvert Jean-Pierre CHEVENEMENT dans le 13^ème arrondissement à Paris, venu soutenir sous un préau de cours d’école Edwige AVICE, jeune candidate aux législatives !

Je l’ai retrouvé 30 ans plus tard à Gières, dans une réunion de soutien à Ségolène ROYAL, toujours aussi gaullien dans l’expression, mais fort d’une solide expérience gouvernementale.

J’ai particulièrement apprécié son exposé sur le rôle de la police de proximité qui est aujourd’hui au cœur du débat sur la sécurité, un rôle difficile qui doit savoir allier la prévention avec lorsqu’elles s’avèrent nécessaires la fermeté et la sanction.

Jean-Pierre CHEVENEMENT a également consacré l’essentiel de son intervention à la priorité qu’il fallait donner à la recherche et à l’université, démontrant un enthousiasme intact et une vision volontariste de l’avenir.

Une semaine à Budapest

C’est un vieux rêve que j’ai pu réaliser en me rendant une semaine à Budapest, une ville traversée par le Danube avec sur la rive droite la vieille cité de Buda, plus résidentielle autour du Palais Royal, de l’Eglise Matthias et du Bastion des Pêcheurs ; sur sa rive gauche, Pest cité laborieuse où se concentrent les activités économiques et administratives, mais aussi le centre de la vie politique avec le Parlement, magnifique construction néo-gothique, qui s'inspire du parlement de Londres.

Budapest a subi de plein fouet la 2^ème guerre mondiale avec des dégâts importants et des pertes humaines considérables ; la communauté juive a vécu tout particuliérement cette extermination (la synagogue, l’une des plus grandes en Europe, possède un musée qui relate cette période).

En 1956, l’insurrection, menée par les intellectuels et les ouvriers réunis en conseils démocratiques, a été écrasée par la force militaire de l’URSS.

Depuis 1989, la Hongrie s’est libérée de la tutelle soviétique et a relancé son développement. J’ai trouvé une ville active autour de ses commerces, une ville en transformation avec ses nombreux chantiers, une ville en devenir portée par sa jeunesse, une ville animée autour des établissements culturels (avec des bâtiments traditionnels comme l’Opéra ou l’Académie de Musique, mais aussi de nombreuses librairies). Mais aussi une ville paisible dont les habitants se retrouvent réguliérement autour des bains alimentés par des sources d’eau chaude.

Mais Budapest, la Hongrie me renvoyait aussi à l’image d’une des meilleures équipes de football du monde dont l’histoire a été brisée par les événements de 1956. Ce n’est pas sans une certaine émotion que je me suis rendu au Nep Stadion rebaptisé en 2002 stade Ferenc Puskas, du nom du brillant meneur de jeu de l'équipe nationale dans les années 50.

Une belle semaine pour connaître le lieu d’événements qui ont jalonné ma vie. Une semaine de découvertes où je me suis immergé avec mon épouse dans une autre vie . . . avec le grand plaisir de retrouver Seyssinet-Pariset.

Adieu Philippe !

Philippe MACAGNO qui siégeait au conseil municipal dans le groupe des Elus de Gauche et Ecologistes avait été hospitalisé il y a une semaine, et devait subir une intervention chirurgicale mardi 20 mars. Rien ne laissait présager qu’il ne survivrait pas à cette intervention.

A la connaissance de cette terrible et imprévisible nouvelle que je n’arrivais pas à croire, j’ai rejoint sa famille et ses amis autour de son papa pour partager sa peine.

Face à la mort, j’ai toujours ce sentiment d’injustice. Philippe avait beau coup donné aux autres, aux jeunes de la commune lorsqu’il était animateur au « Chalet » rue du Progrès, aux personnes privées d’emploi et d’avenir dans le cadre de sa mission au service emploi à Seyssinet-Pariset d’abord, puis à la maison intercommunale, bénévolement à beaucoup d’autres anonymes confrontés aux souffrances de la vie.

Il connaissait bien notre commune, ses habitants, leurs difficultés. Il partageait avec beaucoup de discrétion ces souffrances et quelque part il devait en souffrir lui-même.

Je pense qu’il avait retiré une certaine fierté de nous rejoindre au conseil municipal, lui qui était très attaché à sa commune. Il nous donnait avec retenue ses avis, il nous ramenait toujours et insensiblement à la vraie vie, par l’évocation d’une rencontre, d’une situation. Philippe, tu étais toujours un peu blessé, un peu écorché. Je t’offre ces quelques phrases de Renaud :

« J'ai la vie qui m' pique les yeux

J'ai mon p'tit cœur qu'est tout bleu

Dans ma tête j' crois bien qu'il pleut.

Pas beaucoup, mais un p'tit peu.

Au bistrot du temps qui passe,

J' bois un verre à la terrasse.

J' me dis qu'à l'école de l'angoisse,

J' s'rai toujours l' premier d' la classe.

Me raconter pas d'histoires :

La vie c'est une tonne de cafards

C'est toujours un fond d' tiroir »

Commémoration du 19 mars 1962

J'ai participé ce lundi 19 mars à 18h, comme chaque année, aux cérémonies commémoratives de la fin de la guerre d'Algérie, à l'invitation de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie).

Cette date du 19 mars 1962 est symboliquement très importante puisque cela correspond à la signature des accords d'Evian et à la fin de la guerre d'Algérie.

Cependant, depuis 2003, Jacques Chirac a décidé de manière tout à fait arbitraire et sans que cela corresponde à une date historique que la 'journée nationale d'hommage aux morts pour la France en Afrique du Nord aurait lieu le 5 décembre. Cette date est vigoureusement contestée par la FNACA et je les rejoins dans leurs revendications.

Lucie AUBRAC, la militante citoyenne de toutes les résistances

La disparition de Lucie AUBRAC me touche car j’ai toujours mesuré et respecté ce que notre pays doit, ce que nous devons aux résistants de la 2^ème guerre mondiale qui ont lutté contre le nazisme et ont permis aux générations suivantes de vivre libres et dignes.

De son parcours personnel après la guerre, j’ai retenu cette humilité qui l’a conduite à reprendre ses activités d’enseignante, cette sensibilité de femme engagée toujours prête à refuser toutes les formes de discrimination et d’injustices.

Pour Lucie AUBRAC, résister, refuser, pour défendre la liberté était un acte de citoyenneté. Et de rappeler encore récemment qu’en temps de paix, c’est le vote qui confère à tous cette chance de pouvoir donner son avis.

Comme le rappelle Jacques Varin, secrétaire général adjoint de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) «  le combat des résistants contre le fascisme et le racisme reste moderne, car ces maux sont contemporains »

Avec la disparition progressive de ces grands témoins, j’ai conscience qu’il nous appartient, nous issus de la génération de l’après guerre, d’être les « passeurs de mémoire » et de maintenir la vigilance, de poursuivre le combat contre les idéologies fascistes, xénophobes, racistes et contre le négationnisme.

Conseil municipal du 12 mars 2007 (2)

Je suis intervenu sur deux autres délibérations au cours de ce conseil municipal qui s’annonçait ordinaire !

J’ai tout d’abord regretté l’opposition surprenante de trois adjoints (curieusement absents à ce conseil !) à une délibération présentée par le Maire qui leur a consenti une délégation de confiance ! J’ai souligné ce qui constitue une forme de trahison à l’égard du Maire et je me suis interrogé sur la crédibilité de ces adjoints maintenant au regard des autres élus toutes sensibilités confondues. Je regrette profondément ces divisions de la majorité qui traduisent le manque d’autorité du Maire sur son équipe et pénalisent l’action municipale. J’ai demandé au Maire de remettre de l’ordre dans son équipe et de tirer toutes les conséquences de cette situation.

Avec Jean LE CHATELIER, j’ai souligné au nom du groupe des élus de gauche et écologistes que le vœu contre 4 fermetures de classes au 1^er septembre 2007 proposé par la majorité n’était qu’une une pétition de principe, de bonne conscience. Constatant qu’en 10 ans, le nombre d’enfants scolarisés dans notre commune avait diminué de 300 unités et entraîné 12 fermetures de classe, j’ai notamment regretté la politique déficiente de construction de logements qui n’a pas permis d’assurer le renouvellement des générations. Et ce ne sont pas malheureusement les propositions contenues dans le PLU qui préparent un avenir meilleur puisqu’elles se traduiront au vu des conclusions de l’Agence d’Urbanisme par une diminution de la population.

Je rappellerai et préciserai dans les prochaines semaines les propositions faites par le groupe des élus de gauche et écologistes et Jean LE CHATELIER qui fixent des objectifs ambitieux pour notre commune en matière de construction de logements afin d’assurer une nouvelle phase d’un développement équilibré et durable et de préserver et conforter notre qualité de vie.