Philippe MACAGNO qui siégeait au conseil municipal dans le groupe des Elus de Gauche et Ecologistes avait été hospitalisé il y a une semaine, et devait subir une intervention chirurgicale mardi 20 mars. Rien ne laissait présager qu’il ne survivrait pas à cette intervention.
A la connaissance de cette terrible et imprévisible nouvelle que je n’arrivais pas à croire, j’ai rejoint sa famille et ses amis autour de son papa pour partager sa peine.
Face à la mort, j’ai toujours ce sentiment d’injustice. Philippe avait beau coup donné aux autres, aux jeunes de la commune lorsqu’il était animateur au « Chalet » rue du Progrès, aux personnes privées d’emploi et d’avenir dans le cadre de sa mission au service emploi à Seyssinet-Pariset d’abord, puis à la maison intercommunale, bénévolement à beaucoup d’autres anonymes confrontés aux souffrances de la vie.
Il connaissait bien notre commune, ses habitants, leurs difficultés. Il partageait avec beaucoup de discrétion ces souffrances et quelque part il devait en souffrir lui-même.
Je pense qu’il avait retiré une certaine fierté de nous rejoindre au conseil municipal, lui qui était très attaché à sa commune. Il nous donnait avec retenue ses avis, il nous ramenait toujours et insensiblement à la vraie vie, par l’évocation d’une rencontre, d’une situation. Philippe, tu étais toujours un peu blessé, un peu écorché. Je t’offre ces quelques phrases de Renaud :
« J'ai la vie qui m' pique les yeux
J'ai mon p'tit cœur qu'est tout bleu
Dans ma tête j' crois bien qu'il pleut.
Pas beaucoup, mais un p'tit peu.
Au bistrot du temps qui passe,
J' bois un verre à la terrasse.
J' me dis qu'à l'école de l'angoisse,
J' s'rai toujours l' premier d' la classe.
Me raconter pas d'histoires :
La vie c'est une tonne de cafards
C'est toujours un fond d' tiroir »
je l'ai rencontré il y une 10 aine d'années (pour mon fils) je l'avais trouvé extra...cela me peine bcp
huguette
Rédigé par : rana | 25 mai 2007 à 20:43